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Le jeûne intermittent consiste à alterner des périodes de jeûne et des périodes d’alimentation normale. Ces régimes peuvent réduire le poids et la masse graisseuse. Une étude observationnelle canadienne a démontré qu’un jeûne intermittent pourrait diminuer le diabète de type 2 et d’interrompre les injections d’insuline. François Marland adepte du jeûne nous précise les premières conclusions de cette expérience.

Des résultats encourageants

Les personnes atteintes de diabète sont contraintes de surveiller de près leur alimentation et notamment leurs apports en sucre. Notre alimentation industrialisée favorise cet apport en sucre trop important par rapport à nos besoins réels.
Afin de démontrer l’impact du jeûne sur le diabète, trois hommes âgés de 40 à 67 ans et souffrant de diabète de type 2 ont mené, sous contrôle scientifique et médical un jeûne intermittent.
Deux d’entre eux ont jeûné tous les deux jours pendant vingt-quatre heures et le troisième, trois jours par semaine pendant environ dix mois.
Ils avaient tout de même la possibilité de boire des boissons pauvres en calories comme l’eau, le thé, le café ou le bouillon de légumes. Ils pouvaient s’ils le souhaitaient prendre un dîner très peu calorique le soir.
Les résultats de l’observation scientifique publiés dans la revue BMJ Case Reports sont encourageants. Au bout de cinq jours, la glycémie de l’un d’entre eux s’est régulé de façon naturelle. Au bout d’un mois, les trois hommes ont pu arrêter leur insulinothérapie.
Deux d’entre eux ont également arrêter leurs traitements contre le diabète, tandis que le troisième a arrêté trois des quatre médicaments qu’il prenait. Ce jeûne intermittent a permis à tous les participants de perdre du poids.
Il est important de ne pas tirer de conclusion trop hâtives car cette étude observationnelle ne concerne que trois ca seulement. François Marland se réjouit de ces résultats encourageants qui convergent avec de nombreux témoignages sur l’utilité du jeûne dans la maîtrise de la glycémie.

Toujours consulter un médecin avant de décider de jeûner

Le Docteur Mauro Frigeri de l’Hôpital universitaire de Genève précise qu’un jeûne limité dans le temps peut être bénéfique pour l’état de santé en général et peut avoir sur le cholestérol, les réactions inflammatoires et le diabète.
Il déclare qu’il n’est pas dangereux de jeûner mais qu’ il existe certaines situations ou le jeune est fortement contre indiqué. Les personnes qui souffrent de  troubles de la nutrition comme la boulimie et l’anorexie ne doivent pas jeûner.
François Marland précise que le jeûne est avant tout un temps de pause pour l’organisme qui permet de se ressourcer.
Le médecin recommande de pratiquer le jeûne dans des centres spécialisés entourés de naturopathes et de toujours en parler à son médecin avant de jeûner chez soi.
Le médecin rappelle que prendre 3 repas par jour et devenu une normalité alors que cela ne fait qu’une centaine d’année que l’homme a un accès aussi facile à la nourriture. Notre corps est constitué pour tolérer le jeune et non une suralimentation.